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L’élaboration d’un document unique d’évaluation des risques (DUERP) est souvent vécue comme un parcours du combattant par les salariés qui en ont la charge. Parfois méconnu des producteurs eux même, ce document constitue pourtant l’une de leurs obligations essentielles pour satisfaire à l’obligation de moyens renforcée qui pèse sur eux. Un outil de rédaction du DUERP, dédié aux activités de productions de films, est maintenant accessible, gratuitement, pour en faciliter l’élaboration et le rendre utile aux équipes : OIRA (pour Online Interactive Risk Assessment) Développé en collaboration avec l’INRS, sur la base des travaux menés à ce même sujet au niveau européen, cet outil vise X objectifs principaux : Être en phase avec nos organisations et la réalité de nos métiers, Être orienté vers la recherche de solutions adaptées, Être accessible aux non-spécialistes et aux TPE, Être un outil de dialogue avec les métiers et professionnels. L’outil Oira, conçu avec l’appui de professionnels et sur la base de notre connaissance de l’activité réelle, permet de balayer la plupart des situations rencontrées en production au travers de 7 modules : Les lieux de tournages Décors – Conception, fabrication, ateliers Machines et équipements de travail Costumes, maquillage et coiffure Tournage Situations particulières de tournage Organisation de la santé et de la sécurité En cas de besoin, l’outil offre la possibilité d’ajouter des risques spécifiques. L’identification des situations et facteurs de risque étant proposée par l’outil, chacun des modules interroge sur les mesures déjà existantes face aux problématiques abordées. Il permet d’entrer de plain-pied dans une démarche de résolution pragmatique ; Les mesures que propose l’outil et qui n’auraient pas été initialement prévues par la production, peuvent ainsi être ajoutées au plan d’action. Oira permet donc de créer un plan d’action qui reprend pour chaque situation les mesures ajoutées par le rédacteur. La structure du plan d’action permet d’y ajouter les nom et/ou fonction en charge de la mise en œuvre des mesures, les échéances, les budgets alloués et d’en suivre l’avancement. Sur la méthodologie d’élaboration du DUERP, il est primordial d’associer les personnels et en particulier les responsables de postes à la démarche. Ce sont en effet les professionnels qui sont le plus en mesure d’aider à l’identification des risques dans leur activité. Cette implication est d’autant plus importante qu’elle est l’une des clefs du réalisme de l’évaluation et de la mise en œuvre effective des mesures prévues au plan d’action. Certaines étapes du processus de création devraient être exploité pour ce travail d’implication tels que les repérages, les lectures, etc. Enfin, le recours à un professionnel de la prévention des risques (qu’il faut distinguer de ceux qui auraient la charge d’assurer l’assistance médicale ou la sécurité) peut constituer un atout précieux pour mener cette évaluation, notamment face aux projets complexes. L’article Document unique d’évaluation des risques est apparu en premier sur CCHSCT. Afficher l’article complet (source)
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La paie d’un artiste ou d’un technicien « intermittent du spectacle » est particulière. Il y a des organismes spécifiques comme Audiens, des taux de cotisation propres à leur régime d’assurance chômage, la caisse des Congés Spectacles, un OPCO dédié… Essayons de faire un petit tour d’horizon sur le bulletin de paie de l’artiste et du technicien […] The post Autopsie d’un bulletin de paie d’intermittent du spectacle appeared first on Movinmotion. Afficher l’article complet
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En septembre 2023, nous participions pour la première année à l’expérience Great Place To Work®. Un an après, ça donne quoi ? C’est l’heure de retracer notre parcours ! Un palmarès complet Pour notre première année de participation, Movinmotion est labellisé Great Place To Work® et se positionne à la 12ème place au palmarès Best […] The post Bilan de notre première participation Great Place To Work® : nos initiatives récompensées appeared first on Movinmotion. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS Disparition de Pierre-William Glenn C’est avec une immense tristesse que nous apprenons la disparition de notre Président d’honneur, le directeur de la photographie, notre cher ami Pierre-William Glenn. En premier hommage à celui qui fut Président de la CST de 2002 à 2018, nous vous partageons l’article que lui avait dédié Alain Besse, responsable de secteur exploitation à la CST. Téléchargez l'article ici Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS CanneS Technique – La nouvelle recommandation DCI HDR et la projection Barco Lightsteering La nouvelle recommandation DCI HDR et la projection Barco Lightsteering Avec Jean-Philippe Jacquemin, Responsable du contenu HDR EMEA chez Barco Le cinéma numérique a bientôt 25 ans et le DCI a pensé sa nouvelle évolution en publiant une nouvelle recommandation pour amener le HDR (High Dynamic Range) au cinéma. Alors que la plupart des téléviseurs sont capables de reproduire une image HDR, il constitue un défi technologique pour le grand écran. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS ConversationS Techniques – David Chambille – Chef opérateur image – Vivre, mourir, renaitre Lors du 77e Festival de Cannes, nous avons rencontré David Chambille, Chef opérateur image du film Vivre, mourir, renaitre de Gaël Morel présenté en Cannes Première. Découvrez l’entretien dans son intégralité. À écouter également en podcast : Acast Apple Spotify Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS Tri sélectif des déchets industriels Ciné Digital, l’équipementier de salles cinématographiques, passe au vert en organisant le tri et la collecte de ses déchets, depuis les emballages sur les chantiers jusqu’aux carcasses de projecteurs. Il est des révolutions qui ne se font pas en un soir mais petits gestes après petits gestes. Ceux du tri nécessitent certes de la patience tandis que rechercher des filières de collecte relève de la détermination. Afficher l’article complet
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Il y a quelques années, nous avons rédigé un article concernant la restructuration des branches les conséquences dans le spectacle. Aujourd’hui, nous faisons une mise à jour sur l’évolution des conventions collectives dans le spectacle. En effet, l’année 2024 a permis d’acter et de préparer un certain nombre de rapprochements. Convention collective de l’audiovisuel (IDCC […] The post Évolution des conventions collectives dans le spectacle : un point d’étape appeared first on Movinmotion. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS ConversationS Techniques – Hélène Dubreuil – Cheffe décoratrice – Vivre, mourir, renaitre Lors du 77e Festival de Cannes, nous avons rencontré Hélène Dubreuil, Cheffe décoratrice du film Vivre, mourir, renaitre de Gaël Morel présenté en Cannes Première. Découvrez l’entretien dans son intégralité. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS ConversationS Techniques – Emmanuelle Collinot – Cheffe opératrice Image – Ma vie, ma gueule Lors du 77e Festival de Cannes, nous avons rencontré Emmanuelle Collinot, Cheffe opératrice Image du film Ma vie, ma gueule de Sophie Fillières présenté à la 56e Quinzaine des Cinéastes. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS ConversationS Techniques – Jean-Pierre Laforce – Mixeur – Ma vie, ma gueule Lors du 77e Festival de Cannes, nous avons rencontré Jean-Pierre Laforce, Mixeur du film Ma vie, ma gueule de Sophie Fillières présenté à la 56e Quinzaine des Cinéastes. Découvrez l’entretien dans son intégralité. Afficher l’article complet
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Un film, c’est une histoire, de l’émotion, des sensations. Mais FAIRE un film, c’est de l’organisation, une économie et de la rentabilité ! Plusieurs économistes et/ou chercheurs se sont penchés sur diverses solutions pour être...Afficher l’article complet
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Le secteur culturel est unique par sa diversité et sa créativité mais aussi par sa complexité, notamment en raison de la gestion particulière des intermittents du spectacle. Vos talents, essentiels dans le domaine de l’art et du divertissement, bénéficient d’un régime spécifique en France qui impose des contraintes supplémentaires en matière de gestion de la […] The post Internaliser ou externaliser sa paie quand on est une structure du secteur culturel ? appeared first on Movinmotion. Afficher l’article complet
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La Poursuite du Bleu est une compagnie théâtrale fondée en 2014 par Samuel Valensi et implantée à Paris. Elle défend un théâtre politique, engagé et engageant. Depuis 2018, les engagements de La Poursuite du Bleu débordent du plateau. La compagnie s’engage dans une démarche de réduction de l’impact environnemental de ses productions, mais aussi à […] The post [Retour d’expérience] Comment Movinmotion aide La Poursuite du Bleu au quotidien appeared first on Movinmotion. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS ConversationS Techniques – Jean-François Hensgens – Chef Opérateur Image – Le Fil Lors du 77e Festival de Cannes, nous avons rencontré Jean-François Hensgens, Chef Opérateur Image du film Le Fil de Daniel Auteuil présenté en Séances spéciales. Découvrez l’entretien dans son intégralité. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS CST, 80 ans d’excellence technique Quatre-vingts ans et toutes ses dents… Depuis huit décennies, la CST poursuit sa passion de transmission des savoirs et de valorisation du travail des techniciens avec la hardiesse d’un cheval au galop. L’occasion de revenir sur l’histoire de l’association et l’impact passé, présent et futur qu’il a sur ses adhérents et partenaires. Coup de projecteur sur une histoire qui s’est écrite sous le sceau de l’excellence. Naissance de la CST : une affaire d’équilibre des pouvoirs Pour comprendre d’où vient la décision de la création de la CST, il nous faut replonger dans les méandres de la Libération de notre pays. Si le secteur du cinéma a paradoxalement su « prospérer » durant l’occupation, il est quasiment à l’arrêt depuis le débarquement de Normandie. Les pénuries, en particulier d’énergie, sont telles qu’il est impossible de travailler. Les installations techniques et beaucoup de salles de cinéma sont dans un état catastrophique. Et puis, surtout, les esprits sont ailleurs. La Résistance – plutôt les Résistances – comporte des obédiences politiques très opposées. Il faut la création du Conseil National de la Résistance (CNR) pour les réunir. Sur le papier… Le Comité de Libération du Cinéma Français (CLCF) regroupe les professionnels résistants qui n’ont d’autres liens que leurs activités professionnelles, autour du Parti communiste principalement. Il est reconnu comme légitime par le CNR. Au sein du Comité d’organisation du Cinéma français (le fameux COIC) installé par le gouvernement de l’État français à partir d’un projet né sous le Front populaire, de nombreux cadres et quelques dirigeants préparent également « l’après » en rejoignant certains réseaux de Résistance. Dès les premiers jours de la Libération de Paris, ils sont « chassés » des locaux de la direction au 92 Champs-Élysées par les membres de CLCF. Ambiance… Dans la foulée, le CLCF nomme Jean Painlevé comme directeur général de la cinématographie. Très tôt celui-ci prend conscience que les oppositions politiques entre les différents bords de la Résistance vont entraver son action. Afin de renforcer sa position, il décide de mettre en place un regroupement indépendant de professionnels de tous les secteurs dont le principal objectif sera de contribuer à faire redémarrer la machine Cinéma en proposant des solutions hors de tout dogmatisme. Ce sera la Commission Supérieure Technique dont la création au 1er octobre 1944 est annoncée dans le premier numéro du journal du CLCF. La CST s’installe au 12 rue de Lubeck, immeuble réquisitionné, précédemment occupé par la TOBIS, la société de distribution allemande. Une adresse qui va devenir un incontournable pour toute la profession… Mais Jean Painlevé est pris en otage par la très difficile mise en place d’organismes capables de gouverner le pays au fur et à mesure du départ des troupes allemandes. Il faut se souvenir que le gouvernement provisoire de la République n’a été reconnu par les Alliés – qui ne voulaient ni des gaullistes, ni des communistes – que le 23 octobre 1944, c’est-à-dire APRÈS la création de la CST. Après plusieurs mois de conflits, Jean Painlevé est remplacé par un haut fonctionnaire gaulliste. Reste la CST qui, dans un mouvement de chassé-croisé avec la création du CNC, déménage au 92 Champs-Élysées, l’ancien siège du COIC… Angelo Cosimano, président de la CST Fred Orain et la création de la CST « Souvenons-nous… 4 septembre 1944, il commençait tout juste à faire bon dans les rues de Paris enfin libre. Le Comité de Libération demanda à quelques-uns d’entre nous de tenter de constituer un organisme susceptible de résoudre les problèmes techniques qui se posaient à notre pauvre cinéma, délabré par quatre ans d’occupation. Ce jour-là étaient présents : Max Douy, Louis Page, Christian Matras, Jean Fourage, Jean Delannoy, Michel Commes, Léon Barsacq et moi-même ». [1] C’est en ces termes que Fred Orain ouvre en 1969, pour la 25e reprise, le conseil d’administration de la CST, qu’il présida jusqu’en 1974. Si l’histoire de la CST est connue de celles et ceux qui sont passionnés par les techniques cinématographiques et audiovisuelles et leur évolution, la place que tient Fred Orain dans cette histoire mérite d’être partagée. Fred Orain a occupé, toute sa vie durant, des postes à haute responsabilité avec pour credo la défense de la qualité du cinéma et l’amélioration de ses techniques. Les actions entreprises à la présidence de la CST cristallisent ces ambitions. Laissons la parole à deux de ses amis. Pour le décorateur Max Douy « Fred Orain a touché à tous les domaines et a été un moteur pour améliorer la qualité des techniques cinématographiques. » [2] Quant au journaliste et scénariste Rodolphe-Maurice Arlaud, il confirme en ces termes : « On le voit partout où il peut faire avancer cet art-industrie dont le destin est de s’améliorer et de se réinventer sans cesse. Orain fonce, innove, conduit, secoue, crée. » [3] Installé dans le midi à la fin des années 1970, c’est là, au Cannet, que j’ai eu la chance de le rencontrer en 1993, alors étudiant en histoire et en histoire du cinéma à l’Université de Nice puis à celle de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Les nombreux entretiens que j’ai effectués avec Fred Orain, la consultation de ses archives privées, les témoignages recueillis ont constitué la matière d’un mémoire universitaire consacré à sa vie de cinéma, à ses engagements, à sa passion de la technique cinématographique. A 80 ans passés, il répondait à chacune des interrogations de l’étudiant d’à peine plus de 20 ans que j’étais, avec une précision intimidante. [4] Fred Orain Chaque conversation nous ramenait à la CST, à la stimulation intellectuelle que cette présidence suscitait en lui et à la satisfaction de constater que des convictions avaient pu se traduire en autant de projets concrets. C’est là, à la présidence de la CST, que sa passion de la technique et de l’innovation s’est clairement exprimée. Passion ancienne, qui remonte à sa formation. [1] Introduction du rapport moral présenté par Fred Orain, président de la CST, 1969. [2] Extrait d’un entretien effectué par l’auteur de ce texte avec Max Douy effectué en mai 1996 [3] Extrait d’une lettre de Rodophe-Maurice Arlaud écrite à l’auteur de ce texte, en avril 1996 [4] Un résumé de ce mémoire universitaire est paru sous forme d’article dans la revue 1895, AFRHC, n° 23, décembre 1997 Se former, innover, transmettre Né en 1909 à Bonnemain (Ille-et-Vilaine), fils unique de parents instituteurs, il se distingue dès l’école primaire par de brillants résultats. Son parcours est celui d’un surdoué : certificat d’études à neuf ans, baccalauréat à quinze, diplômé de trois écoles d’ingénieur à vingt (École Bréguet, Institut Électrotechnique de Grenoble, Supélec). En 1929, il est engagé par les laboratoires Standard ITT qui l’envoient à Ténérife où il est affecté dans un secteur dont il ignore tout : la radio. Sa tâche consiste à assurer techniquement les émissions de radio et à en améliorer la qualité de diffusion. C’est véritablement en 1931 que Fred Orain commence sa longue carrière cinématographique, en intégrant le service Son des studios Paramount, où il participa successivement à l’enregistrement des versions multiples des films de fiction, à la sonorisation des bandes d’actualité, avant de devenir chef d’édition des Actualités Paramount, jusqu’en 1939. En juin 1940, il quitte Paris avec des camions d’enregistrement pour Tours puis pour Bordeaux avec l’espoir de continuer l’enregistrement des journaux, ce qui se révèle totalement irréalisable. A la fin de l’année, il revient aux studios de Saint-Maurice où il est nommé ingénieur-conseil et quelques mois après, il en devient directeur technique. Ce rapide survol de ses années d’apprentissage souligne son ascension professionnelle, en cohérence avec ses brillantes études et les gratifiants résultats obtenus. Aux derniers mois de l’Occupation, Fred Orain est considéré comme un des techniciens de tout premier plan, dont les compétences techniques sont reconnues de la profession. Ainsi, en 1944, lorsqu’il est question de créer un organisme appelé à remettre sur pied le cinéma français en s’occupant aussi des techniques cinématographiques, Fred Orain participe activement aux premières réunions qui aboutirent à la création de la Commission Supérieure Technique, qu’il présida pendant trente ans. Trente ans à la présidence de la CST Ces réunions sont présidées par M. Buron (secrétaire général du Comité d’Organisation de l’Industrie Cinématographique, le COIC, qui a précédé le CNC) et M. Riedinger de la Direction du Cinéma. Participent à ces réunions, notamment, Jean Vivié (alors chef du Contrôle Technique du Cinéma au sein du COIC) et Fred Orain. Ce dernier se souvenait que la dernière réunion eut lieu « alors qu’on pouvait entendre le roulement des convois militaires, c’était quelques jours avant la Libération ». Jean Painlevé, alors chargé de mission auprès du ministère de l’Information, propose la création d’une commission technique du cinéma français. Plusieurs techniciens du cinéma sont chargés de réfléchir à son fonctionnement, représentant différents secteurs : images, décoration, son, réalisation…. Parmi eux : Max Douy, Christian Matras, Léon Barsacq, Michel Commes, Louis Page, Jean Delannoy et Fred Orain. Cette commission a la difficile tâche de résoudre les problèmes techniques qui se posent au cinéma français au lendemain des quatre années d’Occupation. Le 8 septembre 1944, le premier bureau de la CST est né. Fred Orain en devient le président et Max Douy, le vice-président. « Nous connaissions son passé technique et nous savions qu’il avait fait Supelec. Il a vite été élu président de cette fameuse CST. C’était un des meilleurs techniciens du son que l’on ait connu » précise comme une évidence Max Douy. [5] Les difficultés qui se posent au cinéma français sont nombreuses (manque de courant électrique, de charbon, de pellicule, de matériaux de construction pour les décors…). L’ampleur des problèmes à traiter est telle que Fred Orain et les membres du Conseil d’Administration décident de former des sous-commissions de travail spécialisées qui couvrent plusieurs domaines : les laboratoires, la projection sonore, la couleur-relief, le studio prise de vues, le studio-décors, le montage, le son. Dans des articles et conférences, Fred Orain défend l’idée que le cinéma français doit se doter d’une ossature technique efficace et il essaie d’intéresser les pouvoirs publics à ses travaux. La CST trouve très vite sa place au sein du CNC créé en 1946, rattaché au ministère de l’Industrie. L’article 7 du décret du 28 décembre 1946 relatif à la loi du 25 octobre 1947 portant sur la création du CNC stipule que « pour toutes applications d’ordre technique intéressant l’industrie cinématographique, le directeur général du Centre devra recueillir l’avis d’une Commission Supérieure Technique du Cinéma, dont la composition et les modalités de fonctionnement seront arrêtées par le ministre de l’Industrie et du Commerce. » Le congrès de Turin en 1961 – Collection Fred Orain. Dans ce cadre administratif, la CST trouve la forme juridique qui lui donne la liberté d’action et de discussion indispensable à son fonctionnement. Elle se constitue en association Loi 1901. Le 21 juin 1948, les statuts de la CST sont déposés. L’article 2 définit ainsi son objet : « La Commission a pour objet des études, recherches, essais et réglementations intéressant la technique cinématographique dont l’examen lui sera demandé, soit par ses membres, soit par tout autre organisme officiel. » Ainsi, quatre ans après l’élection du premier Bureau directeur, la CST possède une existence juridique bien définie et s’installe clairement et durablement dans le paysage cinématographique français. [6] Extrait d’un entretien effectué par l’auteur de ce texte en avril 1994 Défendre la qualité « L’ambition de la CST était de faire se rencontrer les membres des différentes professions qui composent le cinéma. Je voulais provoquer leur rencontre, parce que je pense que c’est le meilleur moyen pour enrichir ses connaissances, pour améliorer les techniques du cinéma et en découvrir de nouvelles. » [6] Ces propos de Fred Orain prononcés en 1994 font écho à ceux publiés dans le Bulletin de la CST en 1960 : « (…) Donner l’exemple ! Sur le plan technique, bien sûr, puisque nous sommes techniciens. Démontrer qu’il est possible à employeurs et employés, usagers et constructeurs, patrons et ouvriers, de s’entendre. (…) Nous battre, non pour un intérêt individuel immédiat, mais pour que notre pays produise moins cher et surtout nous battre pour la défense, voire la promotion de la qualité. » Afin de structurer les chantiers de la CST, Fred Orain propose des réunions, le lundi, consacrées exclusivement à la discussion entre le Comité directeur et les Commissions. Le Comité directeur, composé de six à douze membres, a pour tâche essentielle pendant ces réunions de fixer le plan de travail des sous-commissions et de les orienter vers les problèmes techniques d’actualité. Fred Orain débute chaque réunion par la lecture d’un courrier technique et partage des informations générales en provenance de France et de l’étranger. Ensuite la commission discute des sujets inscrits à l’ordre du jour. Durant les vingt premières années de la présidence de Fred Orain, certaines innovations proposées par lui et les membres de la CST ont participé à l’évolution des conditions de réalisation de films ou de leur exploitation. Citons-en quelques-unes : L’équipement en pieds-grues et chariots convenant à l’exécution des mouvements de caméra, l’incidence des procédés à image large ou panoramique sur la conception des plateaux de prise de vues et le montage des décors, la définition des caractéristiques optimales d’enregistrement en liaison avec les caractéristiques de restitution dans les salles, l’introduction des pellicules à haute sensibilité pour prises de vues nocturnes, les problèmes d’équipement posés par la réalisation de certains effets spéciaux, les problèmes posés par l’agrandissement des écrans, la recherche des conditions optimales de tirage des copies destinées à être télévisées… Max Douy nous avait expliqué qu’« il était difficile de dire précisément, rétroactivement, quelle personne avait eu l’idée de prioriser tel ou tel sujet. Était-ce Fred Orain, Jean Vivié, un directeur d’une sous-commission en lien avec d’ingénieux techniciens ? » Mais Max Douy affirmait que « Fred Orain était un président très présent, au courant de chaque initiative prise par les différentes commissions ». Les souvenirs de Fred Orain recueillis durant les multiples entretiens effectués avec lui de 1993 à 1997 (Fred Orain est décédé en 1999), associés à la lecture des actes des colloques et des textes de conférences qu’il a assurés, nous permettent de souligner quels étaient ses chevaux de bataille, qui recouvraient à la fois des combats collectifs, et qui constituaient, lorsqu’ils étaient gagnés, de véritables motifs de satisfaction. Citons-en deux, à commencer par le plus évident, le retrait du film nitrate en 1953, qui présentait deux principaux défauts majeurs : l’instabilité chimique et l’inflammabilité extrême. Il s’est également exprimé à plusieurs reprises sur le développement du cinéma en milieu rural. En septembre 1945, lors du Congrès international du cinéma de Bâle, il défend l’idée d’une expansion de l’exploitation en format réduit. Il évoqua à nouveau ce sujet dans les années qui suivent : « Si, chaque jour, un citadin sur quarante se rend au cinéma, seulement un paysan sur mille a droit au même plaisir. » Il recommande ainsi l’emploi du 16 mm parce que le matériel est plus léger et plus facilement transportable. « … permettre au public des campagnes, à celui de hameau comme à celui de grosse bourgade, d’assister à des séances cinématographiques de qualité. » Pour cela, il propose « l’organisation de tournées par postes mobiles 16 mm sur voiture automobile. » Et il conclut ainsi : « Le format réduit peut guérir la France de cette cécité qu’est l’ignorance. Le cinéma ne peut rester éternellement et exclusivement sous les yeux de celui qui peut payer. L’écran réduit doit devenir le miroir du monde, plus exactement le miroir de l’Homme. » Il a en outre critiqué l’utilisation des formats, à ses yeux, trop larges (2,5 x 1 ou 2,33 x 1) qu’il jugeait peu économiques en estimant leur apport esthétique limité. Il a également défendu la qualité de la diffusion des films sur le petit écran de la télévision, grâce à un meilleur transfert des films de cinéma. Dans le prolongement de la création de la CST, Fred Orain émet l’idée, au début des années cinquante, de créer une association réunissant les techniciens internationaux dans le but d’encourager la coopération internationale de ses membres. En septembre 1957, les statuts de l’Union Internationale des Associations Techniques sont déposés. Fred Orain en devient président. L’Uniatec a connu son heure de gloire au plus haut de la Guerre Froide en se tournant vers les pays de l’Est, permettant ainsi aux techniciens travaillant de l’autre côté du Mur de ne pas être isolés. Cette liste de projets, d’actions, de combats collectifs est naturellement loin d’être exhaustive. Elle nous renseigne en parallèle sur le parcours de Fred Orain qui, tout en étant président de la CST, a mené aussi une carrière de producteur. Où l’on se rend compte que son quotidien à la CST nourrissait celui de producteur. Et inversement. [6] Extrait d’un entretien effectué par l’auteur de ce texte en avril 1994 Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS Journée CST – La projection numérique : technique et respect de l’oeuvre Depuis le début du siècle, la projection numérique s’est imposée dans les salles de cinéma, devenant l’unique système de projection. Rapidement les évolutions techniques se sont développées, suivies d’un flot d’interrogation aussi bien sur la diffusion, les toiles d’écran et le respect de l’œuvre que sur la maintenance de l’équipement. L’arrivée des projecteurs Laser n’a pas tari ce flot, il l’a même accentué. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS 80 ans au service des salles de cinéma – Engagements, accompagnements, partages En ce mois de septembre 2024, la CST fête ses 80 ans. Depuis son premier jour d’existence, la CST contribue à l’excellence des salles de cinéma françaises, mondialement reconnue. Conseils, formations, mires, la CST a toujours été présente pour accompagner et favoriser l’évolution de la diffusion, la distribution et l’exploitation cinématographiques. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS CaféS Techniques – Septembre 2024 – Spécial Ecoprod Se rencontrer autour d’un café pour bien commencer la journée, c’est ce que propose la CST avec son rendez-vous CaféS Techniques. Suite au succés de la première édition l’année dernière, la CST invite de nouveau Ecoprod et deux de ses membres qui prendront la parole quinze minutes chacun afin de présenter leurs sociétés, leurs actualités, leurs engagements, leurs ambitions, leurs projets. Nous vous attendons le jeudi 19 septembre dès 9h45 dans les locaux de la CST afin de partager un moment technique et convivial autour d’un café et de viennoiseries. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS La visionneuse 3D open source “3D-Info” désormais en route vers une version bêta 2 Lors du dernier MIFA – Marché International du Film d’Animation, la CST, représentée par Frédéric Fermon, a officialisé le lancement de la version bêta de son nouveau logiciel 3D-Info sur le stand de son partenaire Progiss. Les retours furent très encourageants. L’ergonomie et l’utilité du logiciel ont été très bien perçues, et quelques discussions informelles ont pu avoir lieu sur le déploiement et la compatibilité avec les outils de gestion d’asset des studios. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS Sondage – “Unreal Engine & moi” Vos besoins de formation professionnelle sur Unreal Engine. Comme vous le savez, Unreal Engine est de plus en plus utilisé dans les flux de production, au delà des émissions télévisées ou certains contenus créatifs. Il y a actuellement de nombreux projets d’implémentation dans les studios, ce qui laisse entrevoir une plus grande adoption à venir en production virtuelle et cinéma d’animation. Afficher l’article complet
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ACTUALITÉS CanneS Technique – “Emilia Perez” – Les enjeux de la post-production son d’une comédie musicale contemporaine Emilia Perez – Les enjeux de la post-production son d’une comédie musicale contemporaine Avec Cyril Holtz, Mixeur son chez Poly Son Post-Production La conception de la bande son d’une comédie musicale est un challenge excitant et important dont se prend à rêver la plupart des technicien.ne.s du son. Dans la grande majorité des cas, la musique originale d’une œuvre cinématographique est instrumentale, accompagnant le geste de mise en scène. Dans le cas de la comédie musicale, cette musique fait partie intégrante de la genèse du film, de son écriture et d’une majorité de choix faits par la mise en scène. Afficher l’article complet
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Vos fournisseurs devront donc obligatoirement vous livrer des produits avec des étiquettes et des fiches de données de sécurité conformes à cette nouvelle réglementation. Il s’appliquera de façon obligatoire aux mélanges en juin 2015. La mise en œuvre du règlement CLP introduit le remplacement des symboles noirs sur fond orange/jaune figurant sur les étiquettes des produits chimiques présents sur le lieu de travail par des pictogrammes noir sur fond blanc dans un cadre rouge. Les pictogrammes de danger prescrits par le règlement CLP Ils sont issus du règlement communautaire SGH et sont au nombre de 9.Chaque pictogramme possède un code composé de la façon suivante : « SGH » + « 0 » + 1 chiffre. http://cchscinema.org/wordpress_2025/wp-content/uploads/2024/08/clp.jpg Le règlement CLP définit 28 classes de danger : 16 classes de danger physique, 10 classes de danger pour la santé, 2 classes de danger pour l’environnent couvrant les dangers pour le milieu aquatique. Classes de danger physique explosibles[1] gaz inflammables[2] aérosols inflammables[3] gaz comburants[4] gaz sous pression[5] liquide inflammables [6] matières solides inflammables[7] substances et mélanges auto réactifs[8] liquides pyrophoriques[9] matières solides pyrophoriques[10] substances et mélanges auto-échauffants[11] substances et mélanges qui, au contact de l’eau, dégagent des gaz inflammables[12] liquides comburants[13] matières solides comburantes[14] peroxydes organiques[15] substances ou mélanges corrosifs pour les métaux[16] Classes de danger pour la santé toxicité aiguë corrosion cutanée/irritation cutanée lésions oculaires graves/irritation oculaire sensibilisation respiratoire ou cutanée mutagénicité sur les cellules germinales cancérogénicité toxicité pour la reproduction toxicité spécifique pour certains organes cibles-exposition unique toxicité spécifique pour certains organes cibles-exposition répétée danger par aspiration Classes de danger pour l’environnement dangers pour le milieu aquatique dangereux pour la couche d’ozone Le règlement CLP (Titre3, Chap1, art.17) Il prescrit un étiquetage complet mentionnant les éléments suivants : l’identité complète du fournisseur, les identificateurs du produit, la quantité nominale pour les produits mis à disposition du grand public (sauf si cette quantité est précisée ailleurs sur l’emballage), s’il y a lieu, les pictogrammes de danger, s’il y a lieu, les mentions d’avertissement, s’il y a lieu, les mentions de danger, s’il y a lieu, les conseils de prudence, s’il y a lieu, les informations supplémentaires. L’étiquette est rédigée dans la langue officielle de l’ état membre dans lequel la substance ou le mélange est mis sur le marché, sauf si le ou les États membres concerné(s) en disposent autrement. Voir en ligne : Dossier complet sur le site de l’INRS P.-S. Les définitions sont extraites du Règlement (CE) n° 1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges. Notes [1] Par « substance explosible ou mélange explosible » : on entend une substance ou un mélange de substances solide ou liquide qui est en soi susceptible, par réaction chimique, de dégager des gaz à une température, une pression et une vitesse telles qu’il en résulte des dégâts dans la zone environnante. Les substances pyrotechniques sont incluses dans cette définition, même si elles ne dégagent pas de gaz. [2] Par « gaz inflammable », on entend un gaz ou un mélange de gaz ayant un domaine d’inflammabilité en mélange avec l’air à 20 oC et à une pression normale de 101,3 kPa. [3] Par « aérosols », on entend générateurs d’aérosols, qui sont des récipients non rechargeables fabriqués en métal, en verre ou en plastique, contenant un gaz comprimé, liquéfié ou dissous sous pression, avec ou sans liquide, pâte ou poudre, munis d’un dispositif de détente permettant d’en expulser le contenu sous forme de particules solides ou liquides en suspension dans un gaz, ou sous forme de mousse, de pâte ou de poudre, ou encore à l’état liquide ou gazeux. [4] Par « gaz comburant », on entend tout gaz ou tout mélange gazeux capable, généralement en fournissant de l’oxygène, de provoquer ou de favoriser la combustion d’autres matières plus que l’air seul ne pourrait le faire. [5] Par « gaz sous pression » on entend tout gaz classé dans l’un des quatre groupes (Gaz comprimé, liquéfié, liquéfié réfrigéré, dissous) en fonction de son état physique lorsqu’il est emballé. [6] Par « liquide inflammable », on entend un liquide ayant un point d’éclair ne dépassant pas 60 °C. [7] Par « matière solide inflammable », on entend une substance ou un mélange solide qui est facilement inflammable, ou qui peut provoquer ou aggraver un incendie en s’enflammant par frottement. [8] Par « substances et mélanges autoréactifs », on entend des substances ou mélanges liquides ou solides thermiquement instables, susceptibles de subir une décomposition fortement exothermique, même en l’absence d’oxygène (air). Cette définition exclut les substances et mélanges classés comme explosibles, peroxydes organiques ou comburants. On considère qu’une substance autoréactive ou un mélange autoréactif possèdent des propriétés explosives si, lors d’épreuves en laboratoire, ils se révèlent capables de détoner, de déflagrer rapidement ou de réagir violemment à un chauffage sous confinement. [9] Par « liquide pyrophorique », on entend une substance ou un mélange liquide qui, même en petites quantités, est susceptible de s’enflammer en moins de cinq minutes lorsqu’il ou elle entre au contact de l’air. [10] Par « matière solide pyrophorique », on entend une substance ou un mélange solide qui, même en petites quantités, est susceptible de s’enflammer en moins de cinq minutes lorsqu’elle/il entre au contact de l’air. [11] Par « substances ou mélanges auto-échauffants », on entend les substances ou mélanges solides ou liquides, autres que les solides ou liquides pyrophoriques, qui, par réaction avec l’air et sans apport d’énergie, sont susceptibles de s’échauffer spontanément ; ces substances ou mélanges diffèrent des solides ou liquides pyrophoriques du fait qu’ils s’enflamment seulement lorsqu’ils sont présents en grandes quantités (plusieurs kg) et après une durée prolongée (plusieurs heures ou jours). [12] Par « substances ou mélanges qui, au contact de l’eau, dégagent des gaz inflammables », on entend les substances ou mélanges solides ou liquides qui, par réaction avec l’eau, sont susceptibles de s’enflammer spontanément ou de dégager des gaz inflammables en quantités dangereuses. [13] Par « liquide comburant », on entend une substance ou un mélange liquide qui, sans être nécessairement combustible elle-même/lui-même, peut, en général en cédant de l’oxygène, provoquer ou favoriser la combustion d’autres matières. [14] Par « matière solide comburante », on entend une substance ou un mélange solide qui, sans être nécessairement combustible elle-même/lui-même, peut, généralement en cédant de l’oxygène, provoquer ou favoriser la combustion d’autres matières. [15] Par « peroxydes organiques », on entend des substances organiques liquides ou solides qui contiennent la structure bivalente -O-O- et qui peuvent être considérées comme des dérivés du peroxyde d’hydrogène dans lesquels un ou les deux atomes d’hydrogène ont été remplacés par des radicaux organiques. Par peroxydes organiques, on entend aussi les mélanges (préparations) de peroxydes organiques contenant au moins un peroxyde organique. Les peroxydes organiques sont des substances ou mélanges thermiquement instables qui peuvent subir une décomposition exothermique auto-accélérée. En outre, ils peuvent avoir une ou plusieurs des propriétés suivantes : être sujets à une décomposition explosive, brûler rapidement, être sensibles aux chocs mécaniques ou aux frottements, réagir dangereusement avec d’autres substances. [16] Par « substances ou mélanges corrosifs pour les métaux », on entend les substances ou mélanges qui, par action chimique, peuvent attaquer ou même détruire les métaux. Les définitions sont extraites du Règlement (CE) n° 1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges. L’article Le nouvel étiquetage des produits chimiques est apparu en premier sur CCHSCT. Afficher l’article complet (source)
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Ils devront faire réaliser au moins une fois par an, par un organisme accrédité, un contrôle de l’exposition de ces salariés (la liste de ces substances est fixée à l’article R. 4412-149 du Code du travail dont l’acétone, le benzène, les poussières de bois, le toluène etc.). Références réglementaires Décret n° 2009-1570 du 15 déc. 2009 relatif au contrôle du risque chimique sur les lieux de travail. Arrêté du 15 décembre 2009 relatif aux contrôles techniques des valeurs limites d’exposition professionnelle sur les lieux de travail et aux conditions d’accréditation des organismes chargés des contrôles. En application depuis le 18/12/2009 (date de publication au JO) Définition Il s’agit de la concentration d’un agent chimique dangereux dans l’air de la zone de respiration ou pouvant donner lieu à une absorption par la peau, d’un travailleur au cours d’une période de référence déterminée. Au niveau réglementaire, la période de référence pour la Valeur Limite d’Exposition Professionnelle (VLEP) est : soit de 8 heures (VLEP 8 heures), soit de 15 minutes (VLEP court terme). La valeur est exprimée généralement en volume (ppm ou partie par million) ou en poids (mg/m3). Objectif L’établissement des VLEP vise à fixer des limites de l’exposition des travailleurs à des agents chimiques tout le long de leur vie professionnelle et que cette exposition n’entraîne à aucun moment des effets néfastes pour leur santé. Obligations de l’employeur Depuis le 1er janvier 2010 pour les CMR de catégorie 1 ou 2 disposant d’une VLEP réglementaire, les entreprises doivent faire procéder à des contrôles annuels systématiques destinés à vérifier le respect de ces valeurs limites d’exposition, par un organisme accrédité (art. R. 4412-76 du CdT) et lors de tout changement susceptible d’avoir des conséquences néfastes sur l’exposition des travailleurs à ces agents chimiques cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR). Il s’agit des six agents chimiques suivants : les poussières de bois, le benzène, le plomb métallique et ses composés, le chlorure de vinyle monomère, les fibres céramiques réfractaires (FCR), le N,N-diméthylacétamide. En cas de dépassement d’une valeur limite d’exposition professionnelle contraignante prévue à l’art. R. 4412-149, l’employeur arrête le travail aux postes de travail concernés, jusqu’à la mise en œuvre des mesures propres à assurer la protection des travailleurs. Pour les agents chimiques dangereux (ACD) non CMR de catégorie 1 ou 2 disposant d’une VLEP réglementaire, le décret crée une obligation de contrôle annuel ou lors de tout changement susceptible d’avoir des conséquences néfastes sur l’exposition des travailleurs (art. R. 4412-27). C’est en fonction des résultats de l’évaluation des risques réalisée par l’employeur que ces contrôles peuvent s’imposer. Lorsque l’évaluation des risques révèle un risque faible pour la santé des travailleurs, ces contrôles n’ont pas à être effectués (art. R. 4412-12 et R. 4412-13). À compter du 1er janvier 2012, l’obligation de contrôle annuel par un organisme accrédité est étendue aux agents chimiques ayant une VLEP réglementaire indicative (la liste de ces substances est fixée à l’art. R. 4412-150 du Code du travail). À compter du 1er janvier 2013, les organismes qui effectuent les contrôles d’exposition doivent être accrédités sur la base des annexes 1 et 2 de l’arrêté du 15 décembre 2009. Attestation d’exposition Une attestation d’exposition aux ACD qui présentent un risque pour la santé et aux agents CMR doit être remplie par l’employeur et le médecin du travail. Elle est remise au travailleur à son départ de l’établissement, quel qu’en soit le motif. Cette attestation d’exposition facilite le suivi post-exposition et post-professionnel de toute personne qui a été exposée à des ACD qui présentent un risque pour la santé ou à des agents CMR lors de sa vie professionnelle, et présente un intérêt pour la reconnaissance des maladies professionnelles. L’obligation de substitution Pour les agents CMR de catégorie 1 ou 2, la substitution doit être recherchée systématiquement (art. R. 4412-66 du CdT) ce qui revient à proscrire l’emploi de ces agents en milieu professionnel, sauf en cas d’impossibilité technique, l’employeur doit pouvoir justifier des démarches qu’il a entreprises en vue de la substitution de ces CMR, il consigne le résultat de ces recherches dans le document unique d’évaluation des risques. L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) propose un site dédié à la substitution des CMR. Résultats et traçabilité des contrôles Les résultats des mesurages et les rapports de contrôle techniques sont consignés dans le document unique, ils doivent également être communiqués au médecin du travail et au CHSCT, ou à défaut aux délégués du personnel. Ils doivent être tenus à disposition de l’inspection du travail, du médecin-inspecteur du travail et des agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale (art. R. 4412-30 et art. R. 4412-79). Les dates et les résultats des contrôles de l’exposition au poste de travail doivent figurer dans la fiche d’exposition que l’employeur est tenu d’établir pour les travailleurs exposés aux agents chimiques dangereux pour la santé (art. R. 4412-41). Accréditation des organismes La circulaire rappelle les modalités de l’accréditation des organismes par le COFRAC : les organismes doivent répondre aux exigences de la norme NF EN ISO/CEI 17025 (exigences générales concernant la compétence des laboratoires d’étalonnage et d’essai – septembre 2005) ainsi qu’à celles de l’arrêté du 15 décembre 2009. L’organisme d’accréditation, en général le COFRAC, devra notamment vérifier l’indépendance du laboratoire demandant l’accréditation. La liste des organismes accrédités est disponible sur le site internet du COFRAC (Comité français d’accréditation) et choisir la rubrique « Rechercher un organisme accrédité ». Depuis le 1er janvier 2010, les organismes doivent communiquer les résultats des contrôles réalisés pour les faire enregistrer dans la base de données SCOLA gérée par l’INRS. Par ailleurs, à partir du 1er juillet 2011, la stratégie de prélèvement et le diagnostic de dépassement ou non de la VLEP doivent être efficients. Encadrement des modalités de réalisation des mesures Les modalités de réalisation du contrôle technique doivent se dérouler en 4 étapes : établissement d’une stratégie de prélèvement, réalisation des prélèvements, analyse des prélèvements, établissement du diagnostic de respect ou de dépassement de la VLEP. L’organisme doit réaliser une visite préalable à l’évaluation initiale afin de collecter des informations sur l’entreprise pour déterminer les conditions d’exposition des travailleurs et établir une stratégie de prélèvement afin d’assurer la représentativité des résultats et la validité du diagnostic. Sur la base des informations recueillies, l’organisme accrédité établit des groupes d’exposition homogène (GEH). Ensuite, quand la stratégie de prélèvement est établie, l’organisme accrédité réalise une évaluation initiale, comprenant trois campagnes de mesures réparties sur moins d’une année, chaque campagne comprenant trois mesures. Au total, 9 mesures de l’exposition doivent permettre d’évaluer si la VLEP est respectée. Un contrôle périodique de l’exposition est ensuite mis en œuvre, au plus tard un an après la fin de l’évaluation initiale. Pour que le diagnostic établisse un respect de la VLEP, il faut que les 3 mesures réalisées par GEH donnent un résultat inférieur à un dixième de la VLEP. Si une des mesures est supérieure au dixième de la VLEP, il conviendra de refaire une campagne de 3 mesurages pour le GEH concerné. A noter que lorsque des équipements de protection individuelle doivent être portés, il faut que la valeur à considérer soit la concentration théorique mesurable à l’intérieur du masque ou de tout autre équipement respiratoire, calculée à partir des concentrations mesurées dans l’air des lieux de travail, affectée d’un coefficient de sécurité spécifique à l’équipement de protection utilisé. Le CCHSCT Cinéma avait interrogé l’inspection du travail pour savoir comment cette procédure pouvait concrètement s’appliquer dans le cadre d’une production cinématographique, où les salariés ne sont embauchés que quelques semaines, dans des locaux et en utilisant des équipements loués également de manière temporaire par l’employeur. L’inspection du travail a seulement rappelé les textes réglementaires en matière de contrôle des VLEP, ce qui semble donc signifier qu’une mesure doit être réalisée chaque fois qu’une exposition avérée à des CMR ou des ACD a lieu. L’article Contrôle des risques chimiques sur les lieux de travail est apparu en premier sur CCHSCT. Afficher l’article complet (source)
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Sur son site Chaleur et canicule au travail : les précautions à prendre – Ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion (travail-emploi.gouv.fr) le ministère en charge du travail fait le point sur les mesures à appliquer par les employeurs et les recommandations aux travailleurs en cas de forte chaleur. L’article publié propose des ressources utiles telles que des modèles d’affiche destinées à l’information des travailleurs. Il rappel en outre la nécessaire évaluation de ce risque et de sa réévaluation quotidienne en cas d’alerte « vigilance rouge » et des mesures de prévention allant de la fourniture d’eau potable fraiche et moyens de protection à la ventilation des espaces en passant pas l’arrêt des travaux quand les conditions le requièrent. http://cchscinema.org/wordpress_2025/wp-content/uploads/2024/08/forte_chaleur_travailleurs-pdf-686x1024.jpg L’article Chaleur et canicule – quelles précautions ? est apparu en premier sur CCHSCT. Afficher l’article complet (source)